MON HISTOIRE – TOME 1
Auteur : ARUKO
Date de parution : 18 avril 2014
Format : Broché
Revue de presse Nouveau shôjo des éditions Kana, Mon Histoire, également très connu sous son nom original Ore Monogatari!!, arrive en France précédé d’une réputation très flatteuse, entre son prix Kôdansha du shôjo de l’année 2013 et ses bonnes places régulières dans le top 20 japonais. Derrière cette série se cachent deux noms. L’un, déjà…
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Quatrième de couverture
Revue de presse
Nouveau shôjo des éditions Kana, Mon Histoire, également très connu sous son nom original Ore Monogatari!!, arrive en France précédé d’une réputation très flatteuse, entre son prix Kôdansha du shôjo de l’année 2013 et ses bonnes places régulières dans le top 20 japonais. Derrière cette série se cachent deux noms. L’un, déjà connu en France, n’est autre que celui de Kazune Kawahara, l’auteure de Koko Debut, qui signe ici le scénario. Quant aux dessins, ils ont été confiés à Aruko, une auteure jusque là inconnue en France, mais déjà riche d’une petite quinzaine d’années d’expérience pour à peu près le même nombre d’oeuvres.
Mon histoire a pour principale originalité son héros : Takeo Gôda, plutôt à l’opposé de ce que l’on peut appeler un beau gosse : le visage sévère et épais, et le corps très baraqué, il est respecté des garçons autant qu’il a été repoussé par toutes les filles dont il a été amoureux, celles-ci ayant largement préféré son ami d’enfance et toujours meilleur ami, le beau Sunakawa. Pourtant, Takeo a un coeur en or, il est de ces gens francs et droits qui n’hésitent jamais à voler au secours de la moindre personne en difficulté, si bien qu’un beau jour il sauve des griffes d’un pervers Yamato, une jeune fille aussi pure que douce, qui se rapproche alors de lui et de Sunakawa. Takeo tombe instantanément sous le charme de la jeune fille, mais il sent venir le coup habituel : si Yamato désire le revoir, lui confectionne tout un tas de pâtisseries, lui demande son adresse mail et lui fixe des rendez-vous, c’est sans aucun doute pour se rapprocher de Sunakawa, l’éternel tombeur. Et pourtant… pourtant…
Autant être clair : sur le plan de l’histoire pure, ce premier tome n’est pas ce qu’on pourra appeler un sommet d’originalité, très loin de là, puisqu’on a affaire à un stéréotype d’histoire d’amour mignonne et naïve, à base de personnages maladroits, de quiproquos, de regards languis d’amour, de mains qu’on n’ose pas prendre et de petits gâteaux. Et le récit, prévisible, aurait pu vite se noyer dans la masse de titres du genre… si, dans leur genre, les personnages n’étaient pas si bien campés !
Commençons par notre héros, Takeo. Si avoir un garçon en personnage principal de shôjo est déjà relativement rare, le fait que le garçon en question soit très éloigné des carcans de beauté l’est encore plus. Malgré son coeur en or et le respect qu’il inspire souvent, Takeo a pris pour habitude de ne pas plaire aux filles, voyant toujours celles qu’il aime se tourner vers Sunakawa, le beau gosse. Tant et si bien que, quand une fille, en l’occurrence Yamato, lui voue un amour réciproque, il n’y comprend rien, ne s’en rend même pas compte, et fait tout pour rapprocher la demoiselle de Sunakawa. C’est précisément cela qui anime toute la première partie du volume : sur la base d’un long quiproquo, les auteures offrent une succession de scènes extrêmement clichés du shôjo romantique (l’échange de mails, les rendez-vous, les dégustations de pâtisseries…), pour les détourner discrètement de façon humoristiques, Takeo étant décidément formidablement long à la comprenette.
Il faut aussi dire que Yamato ne lui facilite pas la tâche et renforce l’humour, car elle est le prototype même et poussé à l’extrême de la jeune fille en fleur : trèèèès douce et pure, mignonne tout plein avec un visage d’ange et des yeux tout ronds, adepte de la confection de pâtisseries, totalement ignorante en matière d’amour au point de ne pas savoir comment se déclarer… Un stéréotype sur pattes, que l’on aurait peut-être trouvé insupportable dans d’autres séries, mais qui possède cette petite particularité résidant dans le fait qu’elle soit tombée amoureuse du gorille Takeo, et qui sert joliment l’intrigue partagée entre humour et romance.
Enfin, il y a Sunakawa. On pensait avoir droit au cliché du beau gosse séducteur… hé bien, pas du tout. Car s’il plaît depuis toujours aux filles, Sunakawa n’en a strictement rien à faire. Loin de chercher à les séduire, il les attire naturellement à lui, pour simplement les repousser à chaque fois de façon aussi directe que cassante, en gardant constamment la même inexpressivité. Monocorde dans tout ce qu’il fait, souriant rarement sauf quand Takeo l’amuse, il est à l’opposé du statut de rival amoureux qu’il aurait sûrement eu dans d’autres séries, et sera même un allié de poids pour Takeo, comme il l’a toujours été. Car s’il a repoussé toutes les filles dont Takeo a été amoureux, c’est pour une raison précise, et s’il aide notre héros à ouvrir les yeux sur les sentiments de Yamato, c’est simplement parce qu’il a un sens de l’amitié extrêmement prononcé, qui fait du bien à voir. Tout simplement, il y a une forme poussée de bienveillance entre les personnages, une bienveillance qui vient contrebalancer l’humour et la romance en apportant une tendresse qui sonne très juste.
Un cocktail joliment dosé, qui ne change pas dans la deuxième moitié du tome, malgré l’apparition d’un nouveau personnage, la grande soeur de Sunakawa, qui surprendra elle aussi… Et si Takeo plaisait plus qu’il ne l’a toujours pensé ? Tandis que l’intrigue amoureuse de Takeo et Yamato avance heureusement très vite et s’offre encore d’autres petits tourments très naïfs, cette frangine vient animer le récit en confirmant non seulement la forme de classe qui se dégage de Takeo, mais aussi la grande bienveillance que se vouent les personnages. Après tout cela, on se demande comment va se poursuivre la série, qui, d’un point de vue romance, commence un peu là où beaucoup de shôjo romantiques se terminent.
Du côté de la forme, Aruko offre des dessins assez classiques mais clairs et agréables. La dessinatrice parvient aisément à faire ressortir les traits des personnages : le côté mignon et très naïf de Yamato, l’aspect taciturne de Sunakawa… et, bien sûr, le physique de gorille de Takeo, qui tire à plus d’une reprise des têtes hilarantes. La narration est elle aussi très limpide, agréable, se focalise principalement sur le ressenti de Takeo, mais se permet également quelques égarements sur les autres personnages. Après tout, si l’histoire est celle de Takeo, les quelques personnages gravitant autour de lui sont tout aussi importants.
Très agréable lecture que ce premier tome de Mon histoire, qui reprend bon nombre de poncifs en les accommodant à sa sauce, pour un résultat à la fois drôle, tendre et bienveillant, tout simplement rafraîchissant.
(Critique de www.manga-news.com)
Caractéristiques

EAN : 9782505060895
Catégorie : Shôjo
Étiquette :
Pages :
Poids : 0.124 kilogrammes
Taille : 1.2 cm x 12 cm x 17.5 cm
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