NURA LE SEIGNEUR DES YOKAI – TOME 18

Le clan Nura est aux prises avec une nouvelle menace, un groupe de Yokais inspirés de légendes urbaines contrôlés par un mystérieux esprit maléfique. On avait appris dans le dernier tome que ces Yokais étaient autrefois sous l’égide de Kurotabo avant qu’il ne rejoigne le cortège de Nura.
Pour comprendre d’où viennent ces ennemis et pour en apprendre un peu plus sur Kurotabo nous plongeons dans le passé, à l’époque Edo plus précisément, sur les lieux qui a vu naître les « cent contes d’Edo » !

Nous avons là un volume entièrement consacré au flash-back sur la naissance des Yokais des cent contes d’Edo. Nous ne retrouvons pas notre héros habituel mais son père, éternel bon vivant qui protège sa ville et son clan avec bonne humeur mais fermement. On retrouve des têtes connus qui l’accompagnent, des fidèles de Nura qui faisaient déjà parti du clan à l’époque, et surtout on retrouve un jeune Kurotabo, un peu perdu, qui s’oppose à notre héros mais qui ignore qui il est réellement.

Comme dans le tome précédent, c’est avec plaisir qu’on découvre des légendes urbaines donnant naissance à des démons, on découvre également l’auteur de ces naissances, un riche marchand au dessein maléfique qui grâce à un thé ensorcelé envoûte toute une ville et donne peu à peu naissance à un grand nombre de Yokais, tellement, que même le clan Nura ne peut y faire face. D’autant plus que parmi leurs ennemis se trouve un puissant guerrier qui tient tête au seigneur des Yokais : Kurotabo. Quel plaisir d’en apprendre enfin un peu plus sur ce personnage charismatique qui n’avait encore quasiment rien dévoilé de son passé. Mais c’est un reproche général qu’on pourrait faire à l’auteur qui tarde à donner une histoire à l’ensemble de ses personnages…pourtant ils sont nombreux à accompagné Nura dans ses combats, mais très peu ont eu droit à des détails les concernant.
Mais désormais on ne pourra plus en dire autant de Kurotabo qui pour le coup possède non seulement une histoire intéressante mais des motivations qui le sont tout autant ; et le personnage devient d’autant plus attachant lorsqu’on découvre les véritables origines de sa naissance.

L’ambiance de ce tome se veut un peu plus sombre que celle qu’on connaît de la série, et l’époque d’Edo colle à merveille avec le thème des Yokais, à tel point qu’on regretterait presque que l’histoire principale se déroule à l’époque contemporaine.
On replonge dans le Japon médiéval avec ses croyances et ses craintes qui correspondent tout à fait au titre et on savoure chaque instant de ce tome qui n’est pas avare en surprises et révélations.

Un excellent volume qui apporte du renouveau tout en revenant en arrière, qui creuse le passé du clan et d’un des personnages fort…on en redemande !

(Critique de www.manga-news.com)